Paicabar en Barcelona

Nuevo restaurante en Gracia! Cocina tradicional de primer nivel. RcP 9! La escudella un MUST i el fricandó para llorar. Servicio de 10! Gràcies i fins aviat!

A une époque, il existait un bien renommé établissement dans la Barceloneta qui s’appelait le Suquet de l’Almirall sur le passeig Joan de Borbó. Un restaurant emblématique qui ferma ses portes en 2018 que Quim Marquès ouvrit dans la Barcelone post-olympique. Une clientèle qui regretta vraiment de ne pas pouvoir continuer à profiter de leur cuisine de fruits de mer, de ces paellas numérotées avec son propre timbre DO Barceloneta (il s’en est vendu près de 50 000 en une décennie), au poisson et à l’atmosphère d’un restaurant attachant. El Suquet a disparu alors qu’il était encore plein le week-end, malgré la dégradation d’une rue où les Pakistanais déguisés en cuisine barcelonaise ont proliféré, proposant des hamburgers, des pizzas ou de prétendues paellas. Il quitta donc la Barceloneta mais avait décidé de revenir avec un projet dédié à la cuisine saine, avec sa fille. C’est donc cet automne qu’il est revenu é Gracia dans un établissement du nom de la rue, le Santa Magdalena, qui ce soir est déjà complet. Un restaurant servant une cuisine cent pour cent catalane et barcelonaise, des plats des plus classiques souvent mijotés, des produits locaux de saison avec des prix contenus et une esthétique d’un bar de quartier. Un vrai bar de quartier qui n’a absolument pas été rénové, qui a presqu’un charme rétro type années 70. On aime ou non mais cela donne une ambiance tout à fait particulière. Le public sait pourquoi il vient ici et ne comptez pas trouver de touristes, on n’arrive pas ici par hasard. Tables hautes, comptoir, lampes au plafond, on entre dans un local qui ne laisse pas penser que nous sommes en 2023 ce qui rend le lieu assez intemporel. Sur un des coins du bar, la classique vitrine avec tout ce qui faut pour l’apéritif, olives, et divers fruits de mer que l’on accompagnera de bière ou de vermouth, qui ici est le magnifique Antich qui a mon avis est l’un des meilleurs. On peut donc soit manger au bar soit dans la salle à l’arrière à côté de la cuisine. Des tapas de bar, des sandwichs, et des plats plus cuisinés. Rien d’inattendu, on vient ici pour trouver les grands classiques, une proposition culinaire de mémoire familiale, des recettes dont la mère de Quim a peuplé son enfance. Pour démarrer de croustillantes croquettes de viande rôtie, mayonnaise à la truffe. La salade russe est couverte de petits morceaux de jambon sec. Une très bonne morue avec une simple mais excellente sauce tomate. Une agréable salade de tomates de saison à l’huile d’ail. Un classique Cap i pota dans une samfaina. Le cannelloni de la maison est vraiment bon car la pâte est fine, la sauce non envahissante et légèrement gratiné avec du fromage. Un dessert appelé Pijama qui est en réalité un assortiment avec un flanc de la maison avec de la crème, mato miel et noix, une pêche au sirop. Comme vin, un Abadal 3.9 2019 Pla de Bages. Un vin rouge fruité avec des arômes de fruits rouges et noirs, des tons balsamiques et un fond épicé de barrique. En bouche, il est ample et puissant, avec une longue finale avec des notes de cacao et de cassis. Un bar de tous les jours, des petits plats locaux parfaitement exécuté, une ambiance authentique qui fait vraiment du bien dans une ville où tout semble devenir semblable, international et sans âme.